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Dictionnaire démographique multilingue (première édition, 1958)

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De Demopædia
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Introduction à Demopædia
Préface | Index général
Chapitres : 1. Généralités (index 1) | 2. Élaboration des statistiques démographiques (index 2) | 3. État de la population (index 3) | 4. Mortalité et morbidité (index 4) | 5. Nuptialité (index 5) | 6. Fécondité (index 6) | 7. Mouvement général de la population, reproduction (index 7) | 8. Migrations (index 8) | 9. Démographie économique et sociale (index 9)
Pages : 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 20 | 21 | 22 | 23 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 40 | 41 | 42 | 43 | 50 | 51 | 52 | 60 | 61 | 62 | 63 | 70 | 71 | 72 | 80 | 81 | 90 | 91 | 92 | 93

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On répartit parfois la population d’après les langues1 parlées, voire d’après les dialectes2, qui sont des variétés des langues principales. On distingue alors fréquemment la langue maternelle3, dans laquelle l’individu a appris d’abord à parler, et la langue usuelle4, dans laquelle il s’exprime habituellement. Cette distinction n’élimine toutefois qu’une partie des difficultés que présente le classement des individus bilingues5, ou plus généralement plurilingues5.

  • 1. langue, s. f. — linguistique, s. f. : étude historique et comparative des langues; ff. adj. relatif à l’étude scientifique des langues.
    Le mot idiome est parfois utilisé pour désigner une langue d’extension limitée.
  • 2. dialecte, s. m. — dialectal, adj.
    En linguistique, on appelle parler (s. m.), un dialecte qui n’est utilisé que d’une façon très localisée.
    En France, on appelle patois (s. m.) un dialecte ou parler qui n’est plus employé que par les ruraux.
  • 5. bilingue, adj. — bilinguisme, s. m.

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On appelle statistiques confessionnelles1, ou statistiques cultuelles1, des statistiques établies d’après les croyances religieuses des individus. On y distingue généralement, au sein des grandes religions2, les principaux cultes3, et parfois les rites4 et les sectes5. Un individu qui ne se réclame d’aucune religion, peut se déclarer soit libre penseur6, soit athée6.

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La population est souvent classée d’après son degré d’instruction1. On appelle généralement analphabète2, ou illettré2, un individu ne sachant ni lire ni écrire. Le groupe des alphabètes3 (néol.) comprend les personnes sachant lire et écrire3. On pourrait appeler semi-analphabète4 un individu sachant seulement lire, sans savoir écrire. Les statistiques suivant le degré d’instruction5 peuvent comporter un classement d’après la durée des études6, ou durée de scolarité accomplie6. On peut aussi établir un classement d’après les diplômes7 obtenus, classement qui dépend alors de l’organisation de l’enseignement8 dans le pays en cause (cf. § suivant).

  • 2. analphabète, adj. ff. s. m. — analphabétisme, s. m.
    On a parfois employé le mot illettré pour désigner les individus ne sachant pas à la fois lire et écrire.
  • 4. La structure du terme s’oppose à ce qu’on donne ce sens au mot semi-illettré, qui désigne un individu n’ayant reçu qu’une instruction très rudimentaire.

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On distingue généralement trois degrés d’enseignement1 (cf. 342-8), dénommés respectivement, par niveau croissant : enseignement du premier degré2, ou enseignement primaire2; enseignement du second degré3, ou enseignement secondaire3; enseignement supérieur4. Les diverses catégories d’établissements d’enseignement5, et leurs dénominations, dépendent de l’organisation de l’enseignement dans chaque pays (cf. §§ 344). Les trois degrés d’enseignement mentionnés ci-dessous sont généralement dispensés dans des établissements respectivement dénommés : écoles primaires6, établissements secondaires7 et universités8.

  • 6. école, s. f. —- scolaire, adj.
  • 8. université, s. f. — universitaire, adj.

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344-B. En Belgique, on distingue l’enseignement officiel, organisé par les pouvoirs publics, et l’enseignement privé. Les écoles gardiennes et les écoles frœbeliennes sont des établissements destinés aux enfants d’âge préscolaire. Dans l’enseignement secondaire (343-3), dit aussi enseignement moyen, on distingue deux degrés : le moyen du degré inférieur et le moyen du degré supérieur. Les établissements secondaires (343-7) comportant ces deux degrés sont dénommés athénées ou lycées dans l’enseignement officiel, et collèges ou instituts dans l’enseignement privé. Les universités (343-8) groupent un certain nombre de facultés, dont chacune enseigne les matières relevant d’une même grande discipline, l’enseignement supérieur (343-4) est aussi dispensé dans des écoles supérieures et des instituts supérieurs. L’enseignement technique est donné dans des écoles de plein exercice et dans des cours à horaire réduit. Les écoles techniques de plein exercice appartiennent à l’un des trois degrés suivants : moyen du degré inférieur, moyen du degré supérieur, et degré supérieur. Il existe, d’autre part, des écoles normales, qui forment le personnel destiné à enseigner dans les écoles gardiennes, primaires ou moyennes du degré inférieur.
344-C. Au Canada, on distingue l’enseignement public, relevant des ministères provinciaux (cf. 303-C), et l’enseignement privé. L’enseignement public est dispensé dans les écoles publiques, ainsi que dans les écoles séparées (écoles de la minorité religieuse au Canada anglais) — au Canada français, les écoles privées sont appelées écoles indépendantes. Les écoles maternelles sont des établissements destinés aux enfants d’âge préscolaire, ainsi que les jardins d’enfants (au Canada anglais).
Au Canada français, l’école primaire comprend le cours élémentaire qui s’étend jusqu’à la 7e année d’enseignement, et le cours secondaire qui lui succède jusqu’à la 11e ou 12e année. Les établissements secondaires (343-7) — collèges classiques et séminaires — comportent deux cycles de quatre années d’études.
Au Canada anglais, les écoles élémentaires dispensent l’enseignement jusqu’à la 6e, 7e ou 8e année, et les écoles secondaires ( «high schools») le continuent jusqu’à la 11e, 12e ou 13e année. L’enseignement secondaire (343-3) est souvent réparti en deux cycles, correspondant respectivement aux «junior high schools» et aux «senior high schools».
L’enseignement supérieur (343-4) est dispensé dans des universités (343-8), qui groupent un certain nombre de facultés, dont chacune enseigne les matières relevant d’une même grande discipline, et d’écoles professionnelles supérieures — au Canada anglais, il existe en outre des collèges, établissements d’enseignement supérieur qui peuvent être ou non rattachés à une université. La formation professionnelle relève d’écoles spécialisées : écoles techniques, instituts techniques, écoles professionnelles, centres d’apprentissage, etc. La formation du personnel enseignant est assurée par des écoles normales, ainsi que par des écoles universitaires de pédagogie (au Canada français) ou collèges universitaires de pédagogie (au Canada anglais).
344-F. En France, on distingue l’enseignement public, dispensé par des organismes officiels, et l’enseignement privé. Les écoles maternelles 2 sont des établissements destinés aux enfants d’âge préscolaire. Les lycées et collèges sont des établissements secondaires (343-7) qui ne diffèrent les uns des autres que par leur mode de gestion. Au sein de l’enseignement secondaire (343-3), on distingue deux cycles, le premier cycle correspondant au niveau le plus faible. Des cours complémentaires, relevant administrativement de l’enseignement primaire, dispensent aussi l’enseignement du premier cycle. Les universités (343-8) groupent un certain nombre de facultés, dont chacune enseigne les matières relevant d’une même grande discipline. L’enseignement supérieur (343-4) est aussi dispensé dans des grandes écoles et des instituts, qui peuvent être ou non rattachés à une université. Il existe aussi des établissements d’enseignement technique, qui ne relèvent admi-nistrativement ni de l’enseignement primaire, ni de l’enseignement secondaire. On les dénomme : centres d’apprentissage, collèges techniques, écoles supérieures techniques, suivant le niveau de l’enseignement qui y est dispensé. On appelle écoles normales des établissements spécialisés dans la formation du personnel enseignant.
344-S. En Suisse, l’organisation de l’enseignement relève, dans une très large mesure, de la compétence des cantons (cf. 303-S). Ceux-ci, tenus d’assurer un enseignement primaire (343-2) gratuit, disposent d’une grande latitude pour l’organisation des autres enseignements. A côté des écoles publiques de l’enseignement officiel existent des écoles privées. Les enfants en âge de scolarité sont instruits dans les écoles primaires (343-6), les écoles secondaires, et les écoles moyennes inférieures : écoles de district (cf. 303-S), écoles réales inférieures, progymnases, collèges. A l’issue de la période de scolarité obligatoire, qui dure de 7 à 9 ans selon les cantons, les élèves peuvent poursuivre leurs études dans des écoles moyennes supérieures — écoles réales supérieures, gymnases, écoles de commerce, écoles normales — ou dans des écoles professionnelles. Ceux qui entrent en apprentissage sont tenus de suivre parallèlement des cours dans des écoles des arts et métiers ou dans des écoles commerciales. Les autres sont, dans la plupart des cantons, astreints à suivre périodiquement des cours complémentaires (généraux, ménagers, ou d’agriculture). L’apprentissage aux arts et métiers terminé, les jeunes gens peuvent parfaire leur formation dans une école technique ( «technicum»). L’enseignement supérieur (343-4) est dispensé par sept universités (343-8) cantonales, ainsi que par l’École polytechnique fédérale de Zurich et l’ École des hautes études commerciales de Saint-Gall. </sup>

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Le mot classe1 peut désigner un groupe d’élèves2 instruits simultanément par le ou les mêmes maîtres3. Le mot classe4 peut aussi désigner une salle de classe4, c’est-à-dire une pièce aménagée pour recevoir une classe au sens précédent (345-1). On emploie encore le mot classe5 pour désigner un ensemble d’élèves parvenus au même niveau d’instruction, et auxquels sont dispensés, pendant l’année scolaire, les cours correspondant à une certaine année5 d’enseignement. Les jeunes gens qui s’instruisent dans une université (343-8) sont appelés des étudiants6.

  • 2. Le mot écolier ne s’emploie que pour les enfants suivant l’enseignement du premier degré (343-2). Le mot élève s’applique à tout individu suivant les cours d’une école. Dans l’enseignement supérieur (343-4), en particulier, on n’appelle généralement pas étudiants (345-6) les élèves des grandes écoles (cf. 344-F).
  • 3. appelés instituteurs dans l’enseignement primaire, et professeurs dans les enseignements secondaire et supérieur.
  • 5. Noter qu’en France, il est d’usage de numéroter les classes en commençant par le niveau le plus élevé (ordre de préséance), et les années en commençant par le niveau le plus faible (ordre chronologique).

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Les statistiques scolaires et universitaires1 distinguent généralement l’effectif scolaire inscrit2 et l’effectif scolaire présent3 à une certaine date, ce qui permet d’étudier la fréquentation scolaire4. Dans certains pays, les enfants sont soumis à l’obligation scolaire5 entre certaines limites d’âge; l’expression âge scolaire6 (cf. 323-8) y revêt alors volontiers le sens d’âge de scolarité obligatoire6, et l’on y considère fréquemment l’effectif d’âge scolaire obligatoire7.

  • 4. Il semble qu’on devrait réserver l’expression taux de scolarisation pour désigner le rapport de l’effectif inscrit à l’effectif d’âge scolaire, et dénommer taux de fréquentation scolaire le rapport de l’effectif présent à l’effectif inscrit.
    scolarisation, s. f. — scolariser, v. t. : amener à s’instruire dans des écoles — scolarisante, adj. : susceptible d’être scolarisé.
  • 6. correspondant actuellement (1957) au groupe d’âges 6-13 ans (cf. 322-2*) en France et en Belgique.

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