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Dictionnaire démographique multilingue (première édition, 1958)

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De Demopædia
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Introduction à Demopædia
Préface | Index général
Chapitres : 1. Généralités (index 1) | 2. Élaboration des statistiques démographiques (index 2) | 3. État de la population (index 3) | 4. Mortalité et morbidité (index 4) | 5. Nuptialité (index 5) | 6. Fécondité (index 6) | 7. Mouvement général de la population, reproduction (index 7) | 8. Migrations (index 8) | 9. Démographie économique et sociale (index 9)
Pages : 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 20 | 21 | 22 | 23 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | 40 | 41 | 42 | 43 | 50 | 51 | 52 | 60 | 61 | 62 | 63 | 70 | 71 | 72 | 80 | 81 | 90 | 91 | 92 | 93

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On appelle en général taux de natalité1 un taux calculé en rapportant un nombre de naissances (601-3) observé dans une population (101-3) à l’effectif total de cette population (cf. 601-1). Employée sans autre précision, l’expression taux de natalité désigne le taux brut de natalité2, ou plus précisément le taux brut annuel de natalité effective2 (cf. 601-6), obtenu en divisant le nombre annuel des naissances vivantes (601-4), par l’effectif moyen (401-5) de la population. On précise taux de natalité totale3 lorsqu’on prend en considération les naissances totales (601-7*). On calcule éventuellement les composantes légitime et illégitime (cf. § 610) du taux de natalité, dénommées respectivement taux de natalité légitime4 et taux de natalité illégitime5, mais on utilise plus souvent la proportion des naissances illégitimes6 parmi les naissances totales (proportion généralement exprimée pour cent). Des méthodes analogues à celles employées pour le calcul des taux comparatifs de mortalité (cf. § 403) permettent d’obtenir des taux comparatifs de natalité7. Les taux de natalité sont généralement exprimés pour mille (sous-entendu : habitants — cf. 133-4*). Faute de données suffisantes sur le mouvement des naissances (cf. 201-6*), on s’efforce parfois de tirer de la structure par âge (325-6) des populations, des indications sur leur fécondité, par le truchement d’un rapport enfants-femmes8, obtenu le plus souvent en divisant l’effectif sexes réunis de l’un des groupes d’âges 0-4 ou 5-9 ans, par l’effectif des femmes en âge de procréation (620-1*).

  • 3. Pour les indices de mortinatalité, cf. 411-4.

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La dénomination générique de taux de fécondité1 s’applique à tous les taux calculés en rapportant à l’effectif d’un groupe d’individus de même sexe en âge de procréation (620-1*), un nombre de naissances observé dans ce groupe (cf. 601-1). Sauf indication contraire, ces taux sont des taux de fécondité féminine2, c’est-à-dire des taux calculés pour des groupes de femmes; mais on calcule aussi parfois des taux de fécondité masculine3 analogues. Les taux de fécondité sont généralement exprimés en naissances pour mille (sous-entendu : individus de telle catégorie — de sexe, d’âge, de situation matrimoniale, etc. — cf. 133-4*). Les taux obtenus en rapportant des naissances légitimes (610-3) à un effectif de personnes mariées (515-5) sont dénommés taux de fécondité légitime4, et ceux qu’on obtient en rapportant des naissances illégitimes (610-4) à un effectif de personnes non mariées (515-5*), sont dénommés taux de fécondité illégitime5. Lorsque aucune distinction n’est faite suivant la légitimité (610-1) des naissances ni la situation matrimoniale (515-1) des personnes, on obtient ce qu’on appelle des taux de fécondité générale6. Ces différents types de taux de fécondité peuvent être calculés, soit pour l’ensemble de la période de procréation (620-1), soit par âge; on obtient alors respectivement, soit des taux globaux de fécondité7, ou taux de fécondité tous âges7, soit des taux de fécondité par âge8.

  • 2. La même dénomination est parfois appliquée à des taux où l’on ne comprend, au numérateur, que des naissances féminines. Pour éviter toute ambiguïté, les taux de ce type, envisagés surtout en théorie, pourraient être dénommés taux d’homofécondité (néol.), en précisant au besoin féminine ou masculine (cf. note suivante) selon le sexe considéré.
  • 3. La même dénomination est parfois appliquée à des taux où l’on ne comprend, au numérateur, que des naissances masculines (cf. note précédente).
  • 4. fécondité légitime : fécondité des personnes mariées.
  • 5. fécondité illégitime : fécondité des personnes non mariées.
  • 6. fécondité générale : fécondité des personnes de toutes situations matrimoniales (cf. 134-7*).

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Dans l’étude de la fécondité d’une cohorte1 (cf. 116-2), on considère fréquemment la descendance actuelle2 de la cohorte, c’est-à-dire le nombre d’enfants issus de cette cohorte antérieurement à l’époque envisagée. On parle de descendance finale3 lorsque tous les éléments constitutifs de la cohorte ont dépassé l’âge de procréation (620-1*), et de descendance inachevée4 dans le cas contraire.

  • 3. On parle parfois aussi de descendance complète et, pour les cohortes de mariages, de productivité finale et de productivité complète (cf. § 633). Une nuance différencie cependant les deux adjectifs lorsqu’on envisage des cohortes de mariages : complet implique qu’on ne considère que des mariages qui n’ont pas été dissous avant que la femme ait dépassé l’âge de procréation (cf. 635-5), tandis que final s’emploie lorsqu’on fait aussi entrer en ligne de compte la descendance de mariages prématurément dissous (cf. 510-1*).

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Dans l’étude de la fécondité selon la durée du mariage (524-4), on parle volontiers de la productivité des mariages1. Celle-ci peut s’étudier à l’aide de taux de fécondité par durée du mariage2. Par sommation d’une série de tels taux, étendue à l’ensemble des durées de mariage, on obtient ce qu’on pourrait appeler un indice synthétique de fécondité des mariages3 (cf. 634-3). Des séries de taux semblables, et les indices synthétiques correspondants, sont éventuellement calculés pour différents âges au mariage. En rapportant le nombre des naissances vivantes enregistrées pendant une certaine période au nombre des mariages enregistrés au cours de la même période, on obtient un nombre moyen de naissances par mariage4 qui est parfois utilisé comme indice de la fécondité des mariages. La signification de cet indice est éventuellement améliorée en ne comprenant au numérateur que des naissances légitimes et en les rapportant à une moyenne pondérée des mariages observés antérieurement à la période considérée et au cours de celle-ci (cf. 523-6).

  • 1. L’expression est ambiguë, le mot productivité y revêtant tantôt son sens propre de rendement (cf. 633-2*), tantôt celui de production (cf. 632-3*). Il paraît donc en général préférable de parler soit de fécondité des mariages, soit de descendance des mariages (cf. § 632).
  • 2. Dénommés parfois taux de productivité des mariages selon leur durée.
  • 3. Dénomination préférable à celle de taux global de productivité des mariages.

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On appelle table de fécondité1 une table (153-1) comprenant une ou plusieurs séries de taux de fécondité par âge (631-8), observés soit dans une même population à un certain moment, soit dans une même génération (116-1). Les tables de fécondité comprennent fréquemment trois séries de taux, constituant respectivement la table de fécondité générale (cf. 631-6), la table de fécondité légitime (cf. 631-4) et la table de fécondité illégitime (cf. 631-5). Ces séries de taux définissent les fonctions de fécondité2 correspondantes. La somme des taux compris dans une table de fécondité générale constitue un indice (136-1) de fécondité qu’on pourrait dénommer indice synthétique de fécondité3. On emploie plus couramment le taux brut de reproduction (711-4), obtenu en multipliant cet indice par la proportion des naissances féminines dans l’ensemble des naissances. Cette proportion est le complément à un de ce qu’il convient d’appeler le taux de masculinité des naissances4 (cf. 320-4). L’expression précédente est parfois utilisée à tort pour désigner le rapport de masculinité des naissances5 (cf. 320-5), ou rapport du nombre des naissances masculines au nombre des naissances féminines. De l’étude de la masculinité (320-3) des nés-vivants (601-5*), des mort-nés (410-6*) et des embryons (602-7), on s’efforce de déduire, soit le taux de masculinité des conceptions6, soit le rapport de masculinité des conceptions7.

  • 1. Les tables constituées de séries de taux de fécondité par durée du mariage (633-2) sont d’ordinaire dénommées tables de productivité des mariages, plutôt que tables de fécondité des mariages (cf. néanmoins 633-1*).

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Les recensements (202-1*) fournissent généralement des indications sur la descendance des mariages (633-1*), grâce aux statistiques de familles1 où les familles sont classées d’après le nombre des enfants qu’elles comprennent (cf. 115-1*). Ce nombre caractérise ce qu’on appelle la dimension de la famille2. Les statistiques de familles sont d’ordinaire établies, tantôt d’après le nombre des enfants nés vivants (601-5), tantôt d’après le nombre des enfants survivants3 (sous-entendu : à la date du recensement). Dans ce dernier cas, on classe parfois les familles d’après le nombre des enfants survivants de moins d’un certain âge. On peut aussi répartir les familles suivant le nombre de leurs enfants à charge4 (cf. 358-1). Dans l’étude de la descendance finale des mariages (cf. 632-3), on accorde une attention particulière à la dimension des familles complètes5, c’est-à-dire des familles où la femme a dépassé l’âge de procréation (620-1*) sans que le mariage ait été prématurément dissous (cf. 510-1*).

  • 2. Les expressions que le langage courant emploie pour désigner les familles selon leur dimension sont dénuées de précision. En France, plusieurs textes juridiques ou réglementaires impliquent des définitions différentes de la famille nombreuse. S’il fallait suivre certains d’entre eux, la dimension d’une «famille nombreuse» pourrait descendre jusqu’à 3 enfants.
    L’expression famille normale a été introduite récemment, pour désigner la famille type dont la dimension suffirait tout juste à assurer le renouvellement de la population, dans l’hypothèse où une planification de la famille (623-4) généralisée et efficace, s’assignerait ce type pour objectif.

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Les taux de fécondité par rang1 sont des taux de fécondité (631-1) calculés en ne comprenant au numérateur que les naissances d’un certain rang (cf. 611-1). On appelle taux de fécondité par parité2 (cf. 611-6), des taux où les naissances d’un rang donné (n) sont rapportées aux seules femmes susceptibles de donner naissance à un enfant de ce rang (femmes de parité n — 1). Lorsque l’effectif pris en considération au dénominateur, au lieu d’être un effectif moyen (401-5), est l’effectif d’une cohorte au début de la période envisagée, on obtient de même des quotients de fécondité par parité3 (cf. 133-4*). La proportion des femmes ayant eu au moins n + 1 enfants, parmi celles qui en ont eu au moins n, mesure ce qu’on appelle la probabilité d’agrandissement des familles4 de n enfants.

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On s’efforce parfois d’évaluer la capacité de procréation des couples fertiles (cf. 503-4 et 621-1*), à partir de l’observation de la fécondité naturelle2, c’est-à-dire de la fécondité (621-3) d’ensembles de couples non contracepteurs1 (cf. 624-1*). L’étude du délai de conception (602-1) chez de tels couples permet d’estimer la fécondabitité3, c’est-à-dire la probabilité de conception par cycle menstruel (622-5). Quand on dispose de fiches gynécologiques4 où sont indiqués les principaux événements intéressant le comportement procréateur (623-1) des couples, il est possible de calculer des taux moyens de conception5 pendant les périodes d’exposition au risque de conception6 (cf. 134-3). On peut aussi considérer l’inverse de ce taux moyen, qui représente une durée moyenne d’exposition au risque, par conception7, et qu’on exprime généralement en mois. La comparaison de taux moyens de conception calculés séparément pour des contracepteurs et pour des non-contracepteurs fournit des indications sur l’efficacité de la contraception8.


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